Le Haut-commissaire de l’OMVS, Hamed Diane SEMEGA a reçu en audience, ce jeudi 25 août, une délégation de l’Autorité Régionale de Régulation du secteur de l’Electricité de la CEDEAO (ARREC) avec à sa tête M. Kocou Laurent Rodrigue TOSSOU, Président de l’institution.

Fraichement nommé à la tête de l’ARREC, monsieur Tossou était venu pour s’entretenir avec le Haut-commissaire à propos du futur marché régional de l’électricité dénommé le WAPP (West African Power Pool ou Système d’échanges d’énergie électrique ouest africain, en français) dont la première phase des travaux a été bouclée et on s’achemine vers le lancement imminent de la deuxième phase qui permettra d’opérationnaliser ce ambitieux programme qui, à terme, va résoudre définitivement la problématique de la souveraineté énergétique dans l’espace CEDEAO.

Avant d’en arriver à ce stade, l’autorité de régulation entend discuter avec tous les acteurs concernés dans le but d’harmoniser les positions en vue d’arriver à des résultats satisfaisants le moment venu. En outre, monsieur Tossou a été particulièrement séduit par l’exemplarité de l’OMVS non seulement en matière de gestion des ressources transfrontières mais aussi et surtout par son réseau hydroélectrique long de 1700 km et qui permet d’alimenter le Mali, la Mauritanie et le Sénégal en énergie propre et bon marché à travers notamment son réseau interconnecté appelé le RIMA (Réseau interconnecté de Manantali).

Accompagné du Secrétaire Général par intérim, Docteur Amadou Lamine Ndiaye et du Conseiller juridique, Ely Mohamed El Hadj, le Haut-commissaire a dit tout l’espoir que ce projet suscite auprès des dirigeants ouest africains mais aussi auprès des couches vulnérables dont l’accès à l’électricité pourrait constituer un déclic pour changer leurs vies. Selon lui, « les objectifs assignés au WAPP ne pourront être atteints que par la mobilisation des ressources issues de la régulation du marché de l’énergie, la contribution des Etats membres de la CEDEAO et des partenaires techniques et financiers. ». Il appelle également à la prise en compte du cas de la Mauritanie qui est membre à part entière de l’OMVS mais qui n’est pas partie intégrante de la CEDEAO.

Les deux parties ont convenu d’approfondir les réflexions et de se retrouver à chaque fois que de besoin pour des échanges d’expériences en vue d’atteindre cette étape importante de développement du marché régional de l’électricité et, par la même occasion, mettre l’ARREC en position de prendre en charge la régulation effective dudit marché régional

Le WAPP, faut-il le rappeler, est une institution spécialisée de la CEDEAO qui a pour but d’intégrer les réseaux électriques nationaux dans un marché régional unifié de l’électricité.