Le Forum africain de l’énergie 2022 s’est tenu du 21 au 24 juin, à Bruxelles, sous le thème “L’Afrique pour l’Afrique : Construire l’énergie pour la transition juste”. Une forte de délégation de l’OMVS avec à sa tête, le Haut-commissaire Hamed Diane SEMEGA, a pris part à ce rendez-vous important qui réunit les organisations les plus crédibles du secteur de l’énergie, en vue de former des partenariats, identifier des opportunités et faire avancer l’industrie.

Ainsi, le premier jour du forum a été l’occasion pour le Haut-commissaire de réunir les membres de la délégation OMVS afin de passer en revue le programme des trois jours suivants en insistant sur l’importance des échanges avec les partenaires potentiels présents, la participation aux événements auxquels participent les États-membres et la préparation de la session OMVS prévue le dernier jour du Forum.

Pendant la cérémonie d’ouverture du Forum, les intervenants ont évoqué l’importance de la transition juste, et pas seulement comme un moyen pour un passage indispensable aux énergies renouvelables mais, en tant que facilitateur d’accès à ces énergies. Ils ont aussi mis l’accent sur l’importance du rôle que joue le secteur privé, une plus grande dépendance à l’entrepreneuriat des jeunes et des collaborations accrues entre les influenceurs mondiaux en ce qui concerne les décisions techniques, financières et commerciales à venir sont d’autres aspects clés abordés lors de la journée inaugurale.

La deuxième journée du Forum africain de l’énergie 2022 a vu les discussions en salle de conférence, les projecteurs sur les projets nationaux, les présentations d’innovation et le coup d’envoi du Sommet de l’énergie des jeunes (YES!). Et ils ont même été rejoints par un deuxième partenariat signé en autant de jours.

Cette signature passionnante a clôturé une journée qui avait déjà vu le Ghana et le Kenya mis sous les projecteurs, tandis que le Théâtre de l’Innovation cherchait à maximiser les ressources énergétiques offshore indigènes, ainsi que le potentiel de l’énergie solaire.

Dans de nombreuses salles de conférence interactives, les notions de financement de la transition énergétique, d’implication du secteur privé et du rôle du gaz ont toutes été présentées à des panels d’élite. Cependant, la discussion la plus stimulante est peut-être venue d’une discussion cruciale autour de la COP27 en Égypte, où l’Afrique pourra « présenter son propre “langage énergétique” au monde ».

Lorsque l’on discute d’une « transition juste », il est important d’évaluer les besoins sur mesure des différentes régions du continent. C’est pourquoi, au jour 3 de l’AEF 2022, nous avons assisté avec un grand intérêt à la signature d’une lettre d’intention entre la Banque africaine de développement et le Groupe de développement des infrastructures privées concernant le potentiel de l’énergie solaire dans la région du Sahel intitulée « Desert to Power » avec la présence de son Excellence le Ministre mauritanien en charge de l’énergie. Touchant 11 pays du nord et du sud de l’Afrique, cette signature a souligné une fois de plus que les défis auxquels le continent est confronté “ne peuvent être relevés seuls”.

Cette journée a aussi été marquée par le focus sur deux états membres de l’OMVS : La Mauritanie et le Sénégal. Lors de ces sessions les délégations, conduites respectivement par M. Abdesalam Mohamed Saleh, Ministre du Pétrole des Mines et l’Energie de la République Islamique de Mauritanie et M. Cheikh Niane, Secrétaire Général du Ministère des énergies et des hydrocarbures de la République du Sénégal, ont présenté les différents programmes et projets en cours ainsi que les nombreuses opportunités d’investissement dans le secteur des énergies.

Par ailleurs, la prochaine phase du programme de producteurs indépendants d’énergie renouvelable d’Afrique du Sud (REIPPP) a été discutée, complétée par des conversations en salle de conseil sur l’intégration solaire et éolienne et le rôle futur de l’hydrogène, avant de revenir au développement de l’approvisionnement concurrentiel et des enchères d’énergie.

Les pays à mettre sous les feux de la rampe lors de la troisième journée étaient la Mauritanie, l’Algérie, la Zambie, la Guinée équatoriale et le Sénégal, affirmant une fois de plus qu’il n’y a pas une seule approche face aux diverses opportunités énergétiques de l’Afrique.

La dernière journée du forum a été marquée par la session co-organisée par l’OMVS et le Bridge Tank avec pour thème : « Infrastructures eau-énergie pour la paix au Sahel ». Cette session avait pour objectif principal de répondre aux questions suivantes :

– Quel rôle les infrastructures d’eau et d’énergie peuvent-elles jouer dans le développement d’un espace d’intégration économique ?

– Quelle place pour l’énergie hydro solaire au Sahel ?

– Quels sont les modes de financement les plus adaptés à la construction d’infrastructures dans un contexte transfrontalier ?

– Quelle est l’influence de la politique énergétique sur les économies nationales dans un espace intégré.

Un panel de haut niveau présidé par M. Hamed Diane Semega, Haut-commissaire de l’OMVS a essayé de répondre à ces différentes questions. Parmi les autres membres du panel on pouvait citer :

  • Mme Amal Mint Maouloud, ancienne Ministre, Consultante en Energies renouvelables ;
  • Romain Cres, Economiste du développement à GERES ;
  • Abdoulaye Dia, Directeur Général de SEMAF ;
  • Joel Ruet, Président du Bridge Tank, modérateur du panel

La session a été honorée par la présence de M. Ibrahim Abbe Sylla, Ministre de l’Energie et de l’Eau de la République de Guinée.